Vous venez de visiter un bel appartement spacieux, bien agencé et situé dans un quartier calme. Mais votre ancien appartement n’est pas encore vendu et il ne vous est pas possible de financer cash cette nouvelle opération. Devez-vous pour autant renoncer à l’achat ? Pas forcément. Il vous reste la solution du
rachat de crédits.
Deux ans de répit !
Si vous optez pour un crédit classique, la banque vous avancera de 60 à 80 % du prix auquel vous espérez vendre votre bien – déduction faite des crédits en cours sur ce dernier. Les taux consentis par les établissements correspondent à ceux pratiqués pour les crédits de courte durée : de 3,75 % à 6,70 % en moyenne. Quant à la durée, elle est plus souvent limitée à deux ans, ce qui vous laisse suffisamment de temps pour trouver un acquéreur et rassembler ainsi les fonds nécessaires au remboursement du prêt (ce remboursement s’effectue sans pénalités.)
Avant de consentir le
rachat de crédit, certaines banques exigent une expertise du bien, ou encore une promesse de vente signée, d’autres pas. Ainsi, dans d’autres cas, un mandat de vente suffit. Le remboursement du prêt peut s’effectuer « in fine », c’est-à-dire que le paiement du capital et des intérêts se fait en une seule fois au terme du crédit, et vous acquittez, dans l’intervalle, l’assurance décès-invalidité. Le
spécialiste du rachat de crédit peut également opter pour un remboursement différé : règlement des intérêts et de l’assurance décès-invalidité pendant le prêt, remboursement du capital en fin de crédit, une fois le bien vendu.
Précautions à prendre
Le
rachat de crédit classique présente un inconvénient : si le produit de la vente ne suffit pas à financer le nouveau logement, vous devez souscrire un prêt complémentaire long terme afin de couvrir la totalité de l’opération, ce qui vous obligera alors à faire face à deux crédits et à deux échéances différentes.
Si le bien est vendu au prix attendu, le produit de la vente viendra effacer le rachat et une partie du prêt complémentaire. Attention cependant : si vous remboursez par anticipation une partie du prêt complémentaire, la banque exigera les pénalités légales (6 mois d’intérêts plafonnés à 3 % de la somme remboursée), ce qui viendra majorer le coût final de l’opération.
Autre formule, le regroupement de prêts
Pour pallier ces inconvénients, certains établissements ont imaginé une autre formule : un regroupement des prêts incluant une partie « rachat », et un financement classique venant couvrir la totalité de l’opération.
Premier avantage par rapport à la formule précédente : vous avez à faire face à un seul crédit au lieu de deux. Second atout : après la revente de votre logement, vous remboursez le prêt partiellement sans pénalités, à hauteur du prix réel de la transaction.
L’inconvénient ? Tant que votre ancien bien n’est pas vendu, les mensualités sont élevées, car elles sont calculées sur la totalité de la somme empruntée. Cependant, on peut recourir un différé de remboursement pour contourner les mensualités excessives.